La question de ce soir, posée par G, est la suivante: « Dans la série de La Loi Une, Ra dit qu’il y a une distorsion de la Loi Une qui indique que le portail qui ouvre sur l’infini intelligent est « un portail à la fin d’un sentier direct et étroit, comme vous pourriez l’appeler ». 1 La question est: « pourquoi le sentier qui mène à l’infini intelligent est-il appelé direct et étroit? Et quelles sont les implications de ceci pour celui qui cherche l’infini intelligent? »

(Retransmission par Carla)

Nous sommes ceux qui sont connus de vous comme étant le Principe de Q’uo. Salutations dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique au service duquel nous venons à vous ce soir.

C’est un grand plaisir et un honneur que d’être appelés à votre cercle de recherche ce soir. Nous apprécions l’honneur d’être consultés pour donner notre humble opinion, et sommes très heureux de la partager avec vous. Comme toujours, nous voudrions demander que vous suiviez la résonance de nos paroles en faisant usage des idées qui résonnent en vous et en laissant de côté le reste. Car nous ne voudrions pas confondre votre chemin avec nos opinions: nous souhaitons seulement le rendre plus clair et vous offrir les ressources à notre portée. Nous vous remercions de faire usage de votre discernement.

La question de ce soir concerne une citation extraite de documents que cet instrument appelle The Ra Material 2, dans laquelle il est dit que le portail qui ouvre sur l’infini intelligent se trouve à la fin d’un chemin direct et étroit. Avant d’examiner quelles sont les implications de cela pour le chercheur, nous apprécierions l’opportunité de discuter du terme en lui-même et de la manière dont il a été utilisé dans l’expérience de cet instrument, car cette phrase est quelque peu trompeuse.

Lorsque cette phrase: « le chemin direct et étroit » a été utilisée dans la Bible, dans les paraboles de celui connu comme étant Jésus le Christ, elle ne se référait pas à un chemin sans sinuosités, mais bien sans largeur.

Un des usages de ce mot, avec lequel l’instrument est familier, est le lieu géographique nommé Détroit de Gibraltar. Pour pouvoir passer le Détroit de Gibraltar il faut rester soigneusement concentré sur les mouvements du bateau car il faut rester absolument au centre du passage. De chaque côté il y a des écueils et des rochers qui pourraient déchirer la coque du navire qui sert au voyage.

Il en va de même dans la vie de l’essence d’une entité. La vie quotidienne apparaît comme un agréable champ ouvert où se présentent de très nombreuses options, de très nombreux intérêts dignes d’attention. Il y a de merveilleuses relations à chérir et entretenir. Il y a du bon travail à accomplir pour gagner sa vie, pour entretenir la maison, et ainsi de suite.

Toutes ces tâches ordinaires sont bénies et sacrées. Chacune d’entre elles est en soi un petit monde sur lequel on peut se concentrer et auquel on peut offrir cent pourcent de l’amour intérieur pour que chaque corvée puisse luire et être un cadeau à offrir au Créateur.

La clé pour faire de la vie un voyage sacré est l’attitude adoptée quand ce voyage est entrepris. Nous suggérons que l’invocation de gratitude et de reconnaissance est une excellente clé qui permet de bien cadrer la vie ordinaire. Car peu importe si ce qui advient est considéré par le monde comme un bienfait ou une difficulté, ce qui se présente à vous est le cadeau parfait pour ce moment-là et il contient votre service et votre apprentissage.

Il y a une tendance à oublier d’invoquer cette gratitude quand ce qui se présente à quelqu’un ne semble pas être un bienfait. Et cependant, nous voudrions suggérer qu’il y a de la sagesse à attendre pendant quelques secondes avant d’entreprendre une tâche éprouvante afin que vous puissiez ouvrir votre cœur et votre mental à la réalisation de la pleine mesure de votre gratitude pour l’opportunité d’être en vie dans la Création du Père et pour ce moment.

C’est exactement de cette manière que commence la discipline de la personnalité. Elle ne débute pas par la méditation, bien que la méditation soit vitale à une pratique spirituelle. Mais elle commence à la surface même des choses, dans les plus petites corvées et tâches. Elle commence par la réalisation de l’immense chance que vous avez d’être arrivé au moment où vous vous trouvez, justement avec les gens avec qui vous vous trouvez, et devant exactement les bienfaits et difficultés face auxquels vous vous trouvez.

Une certaine extase survient quand l’esprit est prêt à préciser sa focalisation et que l’attention négligente s’en va, quand l’esprit se met au garde-à-vous et se hausse vers une existence intérieure pleine et verticale. Tout le corps énergétique se met à chanter quand cela commence à se produire. Et là où auparavant se trouvait un paysage plat et plaisant des choses à faire et des personnes à voir, vous vous trouvez maintenant sur la crête du moment présent, et tout est possible.

Avec cette attitude, quand on se met ensuite en méditation ou que l’on pratique d’autres rituels destinés à approfondir la pratique spirituelle, il y a une absence d’effort et une absence de complexité sur le chemin. Parce que ce qui est à l’intérieur de vous et qui se met en méditation est, par votre focalisation sur le moment présent, déjà dans un état préméditatif de focalisation.

Dès lors, nous vous disons que, bien que le chemin spirituel qui est à la recherche de connaissances supérieures, d’expériences supérieures, et de relations supérieures, soit en vérité un chemin ‘direct et étroit’ dans ce sens-là, il s’agit cependant d’une route sinueuse, souvent excitante et surprenante. Sinueux et musclé, le chemin se déroule devant vous, et il répond au tempo et à l’énergie ou au caractère de votre position en changement permanent à l’intérieur des nombreuses couches de votre être essentiel.

Paradoxalement, lorsqu’on se focalise sur le moment présent et que l’on se consacre de plus en plus complètement et profondément au service du Créateur infini unique, l’expérience du ‘soi’ , qui est en train de subir cette discipline de la personnalité, s’étend. Cet instrument a souvent remarqué que dans les moments d’extase il y a une focalisation si précise que l’on a l’impression de se tenir sur la pointe d’une épingle. Et cependant, il y a un équilibre dans le large et dynamique panorama au sein duquel les infinies couches de beauté et de couleurs s’étalent devant soi en une variété infinie qui enchante tous les sens du charme immense de l’existence.

Il y a toujours ce jeu entre l’infini resserrement de la focalisation et l’explosion d’amour, de lumière et de vagues d’extase qui font entrer à l’infini l’esprit dans des univers de beauté et de vérité.

Pour continuer à prendre cet instrument pour exemple, cet instrument refuse de se donner des notes élevées pour son choix de suivre un chemin direct et étroit. En fait, elle préfère la légèreté. Et cela est une parfaite illustration de la nature paradoxale du chemin direct et étroit.

Nous sommes d’accord avec cet instrument pour dire qu’elle semble souvent encline à manquer de focalisation et de soin dans son attention aux détails dans ce qui est matériel. Cependant, il y a un niveau du ‘soi’ qui se trouve en dessous des niveaux communément connus de la vie quotidienne. Chaque entité possède ce sous-niveau, et nous ne parlons pas d’une cave mais d’une réalité intérieure qui est le moteur de la vie, qui affecte l’attitude de l’entité, et qui est à la base de ses réactions spontanées superficielles aux catalyseurs de surface. C’est dans cette pièce intérieure que cet instrument doit passer son temps. L’instrument est appelé à vivre à partir de la pièce intérieure. Quelle que soit l’activité de surface, l’instrument ne peut pas s’éloigner beaucoup de ce sanctuaire intérieur. Et c’est là que se révèle la nature du direct et étroit. Elle imprègne la négligence de surface du don d’amour.

Cet instrument est loin d’être unique. Chacun de ceux de ce cercle est appelé sans cesse vers cette pièce intérieure, ce Saint des Saints. Chacun y aspire et attend le contact de la main du Créateur, le manteau de l’amour du Créateur. Et les occasions ne manquent pas dans la vie de la plupart des chercheurs, où le chemin direct et étroit s’exprime par le désir de se diriger vers cette pièce intérieure et de grimper dans le giron de ce que cet instrument nommerait Dieu le Père/la Mère, chez soi enfin, dans les bras du Divin. Quel réconfort il y a pour le plus profond des soucis, la plus grande des peines, quand on repose contre le cœur du divin, en écoutant son battement: amour, amour, amour.

Quelle est l’implication du chemin direct et étroit pour le chercheur qui souhaite pousser les portes de l’infini intelligent? L’implication est d’aller plus profond. Ce n’est pas de la complaisance que d’aller plus profond dans une pratique spirituelle. Ce n’est pas de l’auto-complaisance que de se prendre tellement au sérieux que l’on apprécie différemment le temps et le ‘soi’.

Nous disons cela parce que pour le monde extérieur, dans lequel la plupart de vos semblables vivent cent pourcent de leur temps, il paraît auto-complaisant et prétentieux de passer son temps en prière et méditation, contemplation et réflexion, en passant en revue les événements de la journée, en évaluant ce dont on a fait l’expérience et ce que l’on a récolté au cours du voyage de ce jour.

Cependant, nous vous assurons que ce qui est requis de celui/celle qui souhaite pousser les portes de l’infini intelligent c’est cette focalisation qui accepte la discipline de la personnalité avec joie et avance d’un pied souple, en ce qui concerne le corps énergétique, vers une attitude fondamentale envers la vie, qui a toujours conscience de cet espace intérieur vital, de ce nid, dont le véritable ‘soi’ peut émerger pour vivre ce qui semble être une journée ordinaire mais qui est en fait une expérience enchantée et magnifique.

Et pourquoi est-elle enchantée, magnifique et magique? Parce que comme vous vous êtes focalisé sur l’amour et la lumière, comme vous avez demandé à votre ‘soi’ véritable de se révéler, vous avez ainsi laissé tomber tout ce qui n’est pas enchanté, tout ce qui n’est pas magique.

Une phrase du Nouveau Testament, que vous entendez citée sans cesse, est: « que celui qui a des oreilles entende ». La vie parle d’une voix toujours sacrée et pertinente à ceux qui ont des oreilles pour entendre. Quand votre focalisation demeure unique et que vous suivez le chemin direct et étroit, vous n’essayez pas de donner un sens aux choses. Vous vous contentez d’en être témoin et de trouver des moyens d’y réagir avec amour.

Vous allez plus profond. A mesure que vous allez plus profond dans le sol de votre ‘soi’ et les robustes racines des profondes expériences qui ont fait de vous l’entité que vous êtes, vous vous retrouvez en train de prendre votre essor de plus en plus haut, de plus en plus au large dans ce puissant cercle d’enchantement qu’est une vie vécue dans la conscience de sa magie.

Nous ne dirons jamais qu’il n’est pas possible de passer en quatrième densité sans avoir passé le portail de l’infini intelligent. Il est entièrement possible de monter de niveau dans le sens positif, simplement en vivant une vie au service d’autrui. Cependant, les délices du voyage sont réservées à ceux qui choisissent d’avoir ce portail pour objectif.

Cet instrument dirait: « c’est votre ticket pour partir d’ici maintenant ». Quand vous arrivez au portail, vous avez derrière vous un nombre impressionnant de choix. Le voyage vers le cœur ouvert implique d’apprendre à vous chérir vous-même et d’être désireux de vous emmener tout entier vers ce cœur ouvert. Cela implique un million de choix concernant la manière de vous voir, de réagir à ceux qui vous entourent et aux difficultés et opportunités de votre vie.

Pour arriver au portail vous devez avoir trouvé votre propre moyen d’amener tout votre corps énergétique à l’équilibre, de manière à ce que l’énergie circule à travers vous sans l’obstacle des préoccupations égotiques de rayon rouge, de rayon jaune et de rayon orange, c’est-à-dire de la survie, de la sexualité, des relations, du mariage, du foyer et de la famille. Ceux qui arrivent devant le portail ont « laissé leurs biens et leurs liens, et aussi la vie d’ici-bas » 3 et toute leur essence est consacrée à la dévotion au Créateur, à servir le Créateur, ce qui amène à souhaiter utiliser ce passage.

Cet instrument traverse le passage quand elle entre en contact avec ceux de la Confédération afin de pouvoir servir. Ce n’est pas avant qu’elle soit parfaitement heureuse de faire cela qu’elle parvient à accéder au portail. Il existe de nombreux guérisseurs qui doivent suivre ce processus de tout laisser de côté avant de pouvoir devenir des instruments transparents à la lumière, afin que cette lumière puisse circuler à travers eux, offrant ainsi de nouvelles chances de trouver l’équilibre, à ceux à qui ils offrent leurs soins.

Cependant, pour la plupart, le plus grand usage du passage vers l’infini intelligent concerne la radiance de l’être de sorte que l’entité accède à ce passage simplement pour demeurer dans les vibrations sublimées de l’infinitude et de l’éternité. Voilà le ticket de sortie qui est le plus universellement significatif. Il est le moyen de créer le Ciel sur la Terre dans l’expérience personnelle du chercheur.

Celui du nom de G a demandé précédemment à cet instrument: « et si tu raccourcissais le temps que tu passes en séances de channeling, puisque ton énergie est si basse?» C’est avec un certain amusement que nous avons observé cet instrument pendant qu’elle tentait de saisir ce concept. Car celui du nom de Jim a raison: cet instrument souhaite donner cent pourcent.

Est-ce que cet instrument peut partager en trente minutes ce qu’elle pourrait partager en quarante-cinq minutes de ce qui passe à travers elle? C’est une question à soupeser. Mais elle est un parfait exemple du chemin direct et étroit selon lequel en offrant le ‘soi’ au service cet instrument n’avait pas de limites à ce service et, en fait, à première vue, n’a même pas apprécié l’idée de raccourcir le temps de son service.

Il y a tellement de considérations humaines qui ont lieu dans le mental conscient qu’il est difficile, au mieux, de savoir en tant que chercheur quelles idées sont valables et quelles idées ne le sont pas. Et dans beaucoup d’aspects ces considérations sont triviales. En ce qui concerne la préparation du ‘soi’ à passer le portail de l’infini intelligent, tout le reste est écarté devant la dévotion centrale que l’on a pour le Créateur. C’est le fil à plomb qui vous révèle le vrai.

Nous remercions celui connu comme G d’avoir offert cette question, et nous voudrions dire à celui du nom de G et à tous ceux qui recherchent la vérité, de marcher en douceur dans la Création du Père quand vous cherchez à servir. Aiguisez votre vue. Aiguisez votre oreille. Vous êtes en terrain sacré. Que celui qui a des oreilles entende; que celui qui a un cœur comprenne.

Pouvons-nous demander s’il faut poursuivre cette question? Nous sommes ceux de Q’uo.

Merci beaucoup pour votre réponse, Q’uo. J’ai encore une question pour suivre. Je ne sais pas si cela a du sens, et si vous ne pouvez rien en faire, s’il vous plaît n’hésitez pas à le dire. Est-ce qu’il est possible de percevoir l’infini comme on perçoit un changement dans l’atmosphère à l’approche d’un orage encore lointain? Ou bien est-ce que l’infini c’est tout ou rien ?

Nous sommes ceux de Q’uo et nous avons pris connaissance de votre question, mon frère. Pouvons-nous dire que nous trouvons cette question délicieuse?

Il n’y a pas de réponse définitive à votre question car pour certains l’infini est très proche, si proche qu’il peut être entendu par l’oreille comme le sifflement du vent ou le cri de l’aigle. Pour d’autres c’est tout ou rien. Pour certains il faut un terrible arrachement d’un certain type pour que soient mises à mal les défenses de la vie de surface.

Si vous voulez amener l’infini plus près de vous, alors nous vous encourageons à examiner vos défenses et à commencer à les démanteler sans tarder. Qu’est-ce qu’une défense ? Mon frère, le cœur est souvent lourdement défendu. Lors de la discussion générale qui a eu lieu un peu plus tôt, vous avez parlé du fait que votre cœur était plus ouvert avec celle du nom de V parce qu’il n’y avait plus entre vous de tension concernant un problème personnel. Il avait été résolu. Tout avait été compris. Et par conséquent, vous étiez tous deux libérés de la dynamique de décisions non prises, en sachant précisément où vous en étiez l’une et l’autre, en sachant que l’amour ne peut être défini par la relation que l’on a dans le monde. Vous avez tous deux trouvé votre amour pour vous envoler et vous amplifier.

Avant d’arriver à cette expérience heureuse, il y a eu énormément de défenses en place à démanteler, non seulement de votre part, mais aussi de la part de celle du nom de V. C’est par des moments de discussion, des moments de chagrin, et des temps de larmes que vous êtes arrivés à ce lieu entre vous où il n’y a pas d’attentes. Il n’y a rien qui vous tiraille. Et il n’y a rien qui tiraille celle connue comme V. La seule considération entre vous à présent est la joie de la compagnie.

Pensez à tout ce travail que vous avez fait sur vos émotions, sur votre mental logique linéaire, dans votre cœur des cœurs, et sur vos genoux dans les profondeurs de la prière, pour atteindre un endroit qui semble heureux et insouciant. C’est ainsi quand on reconnaît comment son cœur en est devenu à être défendu.

Un des moyens de défendre le cœur c’est par les dogmes d’une religion codifiée. L’on place son cœur dans la structure d’une religion et, aussi longtemps que ce cœur reste fidèle à la doctrine de ce système particulier de dogmes, on est en sûreté.

Un autre moyen de défendre le cœur est par la colère et le ressentiment, qui érigent des murs de béton autour du cœur afin que celui-ci ne soit plus jamais blessé. De nombreuses années peuvent avoir été nécessaires à la construction de ces murs. Comment les abattre? Le monde est un endroit dangereux.

Un autre moyen de défendre le cœur est par la crainte. Que se passe-t-il si le monde, même s’il se montre aimable et plaisant, paraît être un lieu de fous, un asile pour aliénés, un lieu de chaos, où rien n’a de sens ? Bien des entités sensibles qui marchent dans les rues et s’efforcent de vivre leur vie sur la planète Terre sont en fait effrayées jusqu’aux os par ce lieu nommé ‘la Terre’. Et les défenses de leur cœur sont quasiment inviolables.

Pour certains c’est le travail d’une vie entière de se ‘dé-défendre’ pour ensuite se sentir à l’aise sans les défenses habituelles. Cependant, c’est précisément cette absence de défenses qui permet à l’infini de s’approcher. En fait, dans l’expérience de cet instrument elle s’est souvent insinuée pour envahir le moment, l’heure ou la journée. Cet instrument a amené avec elle le don d’être indéfendue, et bien qu’elle perde ce don de temps en temps, il est plus facile pour cet instrument que pour quelqu’un d’autre de le retrouver.

Il peut être utile, quand vous travaillez à installer ce portail dans votre expérience quotidienne, de penser toujours que vous avez le choix de la façon dont une situation peut être vue. Vous pouvez la regarder au niveau de l’espace/temps, du temps linéaire, de l’espace mesurable et substantiel, ou bien, par une décision prise dans votre mental, vous pouvez voir précisément le même moment du point de vue du temps/espace, en voyant que tout est parfait, toutes les occurrences convergeant de manière circulaire vers vous depuis le passé, depuis le présent et depuis le futur, de sorte que vous vous retrouvez comme un point nodal délicatement en équilibre entre espace/temps et temps/espace.

Laissez votre pratique spirituelle inclure cette visualisation, et vous vous trouverez peut-être bientôt en train de tomber dans l’éternité et l’infini, avec un merveilleux sentiment de surprise et de délice.

Pouvons-nous approfondir la réponse, mon frère?

Non, pas à cette question; merci, Q’uo.

Nous vous remercions, mon frère. Pouvons-nous demander s’il y a une dernière question à présent?

Oui, moi j’en ai une. Cette question a probablement déjà reçu réponse, mais étant donné votre aptitude à approcher les choses à partir d’une multitude d’angles, je pense que je vais la poser de toute façon et voir si elle apporte quelque chose de neuf.

Est-ce qu’il y a plusieurs degrés ou pourcentages ou ordres de magnitude dans l’expérience de l’infini intelligent? Est-ce qu’une entité peut avoir, une expérience plus profonde de l’infini qu’une autre?

Nous sommes ceux de Q’uo et nous avons pris connaissance de votre question, mon frère. Nous pouvons répondre de deux manières, mon frère. Premièrement, nous pouvons répondre du point de vue de l’espace/temps de troisième densité et dire que, bien sûr, chaque entité qui s’engage dans un travail magique aura une expérience différente en intensité ou en durée, ou en quelqu’ autre mesure que celle d’un autre chercheur qui travaille avec les mêmes énergies dans un même environnement.

Du point de vue de l’infini intelligent il n’y a cependant aucun moyen de quantifier l’expérience. Si une entité est emplie à cent pourcent de sa capacité de faire l’expérience d’un moment, qui peut dire si cette quantité d’expérience est différente de celle d’une autre entité, construite très différemment, qui est elle aussi à même d’absorber cent pourcent de son expérience de l’infini intelligent?

Le Créateur infini unique voit la totalité et l’appelle ‘un’, tandis que l’entité toujours embourbée dans les valeurs d’espace/temps dirait: « Oh! Cette grande âme possède une bien plus belle, grande, profonde expérience de l’infinitude et de l’éternité que mon pauvre ‘moi’ avec toutes ses limitations et imperfections». Le jugement concernant la qualité des progrès que l’on fait à l’école des âmes est ce qui finit par être abandonné et disparaître.

Pouvons-nous encore vous répondre, mon frère?

Oui. Ce que j’essayais d’exprimer avec cette question c’est la subjectivité de l’expérience de quelque chose qui, à mon avis, paraît être ultime. Il me semble que s’il y a quelque chose d’objectif dans cet univers, c’est l’infini intelligent. Et j’essaie d’intégrer le fait qu’une entité puisse encore avoir une expérience subjective de ce qui paraît être la réalité objective. Est-ce toujours le cas?

Nous sommes ceux de Q’uo, mon frère, et nous dirons seulement que la plénitude de la grâce se trouve dans le renoncement aux efforts de juger sa propre expérience. Le mot ‘infini’ lui-même est impossible à saisir. Ceci peut être votre meilleure indication pour vous libérer de tout souci par rapport à la façon dont on peut faire l’expérience de cet infini.

Aussi longtemps qu’on se demande si on a pleinement conscience de l’infinitude, l’on n’a pas pris entièrement conscience de cette infinitude. L’infini ne peut pas être mesuré. La tentative de visualiser l’infini met inévitablement des limites à l’infinitude et falsifie le mot. Il est difficile d’exprimer par des mots la véritable infinité de possibilités enveloppée dans ce mot. Mais nous pouvons dire que quand une entité se trouve dans la prise de conscience de l’infini, il y a une prise de conscience de la perfection et de la plénitude. Le monde est un tout, le monde est ‘un’, et l’on n’a pas à essayer d’y trouver sa place. ‘Un’ fait ‘un’ avec tout.

Ces piètres mots ont tellement peu de capacité à partager l’essence de l’infini intelligent! C’est comme si nous donnions à cet instrument ces mots médiocres en sachant que ce que votre esprit va entendre c’est l’espace qui les entoure et qui se trouve entre eux. C’est l’énergie qui se trouve dans les espaces entre les mots qui nous permet de partager avec vous la plénitude du concept et l’absolue réalité de l’amour et de la lumière du Créateur infini unique.

Nous remercions cet instrument et ce groupe pour cette merveilleuse séance et, une fois encore, nous sommes ravis d’avoir été appelés à votre cercle. Cela a été pour nous une grande bénédiction de pouvoir partager votre beauté et votre méditation. Nous quittons cet instrument et ce groupe dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique. Adonaï, mes amis. Adonaï.


  1. Ra, 3 février 1981, 17e séance 

  2. Elkins, Rueckert et McCarty, The Law of One, Book I, The Ra Material: Atglen, PA, Whitford, [© 1983]. Disponibles en français sous le titre: Les Transmissions Ra

  3. Ceci est un passage d’un hymne écrit en 1529 par Martin Luther: « C’est un rempart que notre Dieu »: le couplet entier est: Dis-le, ce mot victorieux, Dans toutes nos détresses ! Répands sur nous du haut des cieux L’Esprit et ses largesses. Qu’on nous ôte nos biens, Qu’on serre nos liens, Que nous importe? Ta grâce est la plus forte, Et ton royaume est pour les tiens. (Ein feste Burg ist unser Gott: Das Wort sie sollen lassen stahn Und kein’n Dank dazu haben; Er ist bei uns wohl auf dem Plan Mit seinem Geist und Gaben. Nehmen sie den Leib, Gut, Ehr’, Kind und Weib: Lass fahren dahin, Sie haben’s kein’n Gewinn, Das Reich muss uns doch bleiben.)