Q’uo, cette semaine la question est de savoir s’il est ou non possible d’apprendre de l’expérience et de la sagesse de quelqu’un d’autre en écoutant, ou bien si le réel apprentissage ne se fait qu’en vivant ce qu’on apprend par soi-même. Pourriez-vous parler de ce sujet, s’il vous plaît?

(Retransmission par Carla)

Nous sommes ceux connus de vous comme étant le Principe de Q’uo. Salutations, mes amis, dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique, au service duquel nous venons à vous ce soir.

Nous vous remercions pour l’honneur d’être appelés à votre cercle de recherche et nous sommes ravis de nous joindre à votre séance de travail et de parler avec vous de la nature de l’apprentissage, et de l’apprentissage spirituel en particulier. Cependant, comme toujours, nous voudrions demander que chacun de vous, quand il écoute ou lit ces mots, conserve la capacité de discerner et distinguer parmi nos pensées, celles qui vous sont utiles à ce moment-là, qui résonnent pour vous, et laisse le reste de côté. Si vous voulez bien faire cela nous nous sentirons à l’aise pour partager nos opinions avec vous. Nous vous remercions pour cette considération.

Nous regardons votre question de savoir s’il est possible d’apprendre de la sagesse de quelqu’un d’autre, ou s’il est seulement possible d’apprendre par l’expérience directe et nous constatons, comme nous le faisons souvent en répondant à vos questions, que nous allons devoir créer un contexte pour cette question.

Vous êtes des âmes en incarnation, et par conséquent vous avez, outre le mental avec lequel vous êtes nés, l’intellect, l’excellent et utile instrument logique qui calcule et prend des décisions.

Vous avez aussi de la conscience. Vous pouvez voir la conscience comme le mental du cœur. Nous allons dès lors parler de ces deux facultés de votre mental, le mental de l’intellect et le mental du cœur, d’une manière qui distingue quelle sorte d’apprentissage est possible pour chacun.

Votre intellect est très caractéristique de votre individualité. À mesure que vous avancez dans votre incarnation vous rencontrez, à l’occasion, des entités dont le mental fonctionne comme le vôtre, dont le système de logique est compatible avec le vôtre. C’est une grande bénédiction que cette sorte de camaraderie intellectuelle. Chaque mental est unique. Pour un petit enfant qui rencontre pour la première fois le concept des nombres, ce concept reste plat et sans intérêt. C’est pourquoi, quand un instructeur vient enseigner à une telle entité comment additionner, l’enfant a besoin de physiquement saisir deux pommes et de placer deux pommes supplémentaires à côté des premières pour pouvoir les compter : un, deux, trois, quatre. Et c’est seulement de cette manière que l’enfant comprend les possibilités de l’addition, de la soustraction, de la multiplication, et de la division.

Pour un autre enfant, qui a peut-être exactement le même quotient intellectuel, le premier contact avec le concept des nombres suffit pour que ces nombres prennent vie, présence et forme. Il y a généralement ensuite l’ouverture d’une vaste portion du mental qui n’est pas nécessairement logique mais qui contient de très nombreuses autres manières de voir les choses, de sorte que deux et deux peuvent avoir la forme de quatre, et quatre divisé par deux peut avoir la forme de deux. Il n’y a pas de lutte pour arriver à comprendre. Cela paraît évident à cet enfant en particulier.

De la même manière, un enfant à qui est montré le concept de lettres formant des mots peut ne pas éprouver d’attirance pour cet exercice et avoir du mal à faire sonner les mots et à lire. Un autre enfant, dont le mental a été formé différemment, quand il est mis en présence du concept de lettres formant des mots peut absorber chaque information avec avidité parce que la soif de mots, l’appréciation de la texture et de la forme des mots, font partie de la forme mentale de cet enfant en particulier.

En ce qui concerne l’intellect seul, nous pourrions répondre à votre question en disant qu’il est très possible d’assimiler une appréciation intellectuelle équivalant à des connaissances. Cependant, le contenu de cette assimilation est différent pour chaque âme en incarnation. Toutes ne sont pas venues à la vie avec le même ensemble de caractéristiques. Chaque âme en incarnation emplit son bagage de caractéristiques, talents, inclinations, distorsions, difficultés, et relations. Chacune choisit des ensembles d’articles parfois profondément différents: il y a le plan d’incarnation soigneusement conçu et patiemment mis au point, que chaque âme a créé en collaboration avec son ‘soi’ supérieur avant le début de cette incarnation. Il y a des thèmes incarnationnels d’apprentissage, il y a des ensembles de talents qui suggèrent à chaque âme l’orientation et la forme probables de ses dons extérieurs à offrir en service à autrui, et ainsi de suite.

Par conséquent, en fonction de l’ensemble des talents dont elle dispose, une âme sera à même de comprendre et mettre à profit les connaissances acquises au sujet du soi, de la société, du monde qui entoure cette âme, des effets du monde naturel, des principes de physique sur la base desquels fonctionnent les choses, et ainsi de suite, tout cela constituant des voies valables de prise de conscience, d’accumulation de connaissances, et d’utilisation de ces connaissances.

Cependant, si une entité est sereinement apte à entrer dans les nombres et se passionner pour ceux-ci, cela ne signifie pas nécessairement que cette même entité sera à même de se passionner pour des idées relatives à la philosophie. Et chez un philosophe, les aptitudes au dessin, au chant, à la composition de poésie, peuvent tout simplement être absentes.

Il n’y a donc pas de chemin universel pour assurer que chaque enfant recevant les mêmes stimuli va développer son intellect de manière identique. L’intellect va croître, apprendre, et absorber en fonction des ensembles de dons avec lesquels cette âme a choisi de venir en incarnation.

C’est pourquoi, chaque intellect est unique, chacun est différent des autres et cependant égal, en ce sens que chaque intellect constitue la totalité de l’univers disponible au niveau de l’intellect, pour cette âme en incarnation.

Vous remarquerez que nous n’avons pas parlé d’apprentissage spirituel en parlant de l’intellect. Il est possible à un mental intellectuel de jouer avec des idées qui sont impliquées dans l’évolution spirituelle. Mais il n’est pas possible à l’intellect de s’emparer de ces idées et de les vivre, parce que les avantages qu’il y a à faire cela sont certes évidents à l’intellect, mais l’aptitude à vivre ces bonnes idées est absente de l’intellect.

Nous avons souvent dit à ce groupe que le parcours le plus long que puisse faire le chercheur en spiritualité ce sont les quelques centimètres qui séparent le mental du cœur. Et pour pouvoir s’emparer des idées spirituelles qui sont offertes par l’enseignant, l’instructeur, l’auteur ou une personnalité des médias, le mental du cœur doit être engagé.

De nombreuses personnes croient qu’elles travaillent avec leur cœur. Mais ce n’est pas toujours que le cœur va s’ouvrir et se mettre à parler. Il y a une dynamique entre l’intellect et le cœur. Certaines âmes en incarnation ont bien de la difficulté à relâcher leur insistance à toujours vouloir trouver du sens, en termes de logique.

Mais le mental du cœur c’est la conscience. Il n’y a qu’une seule conscience, et toutes les entités ont cette conscience en commun. Ce qui varie c’est la capacité de chaque individu à entrer dans la conscience et à permettre à la conscience de remplacer l’intellect.

Nous ne suggérons pas que c’est une bonne idée que de laisser la conscience vivre la vie, à l’exclusion de l’utilisation de l’intellect. Le pouvoir d’analyse est utile. La capacité de l’œil, de l’oreille, et des sens, à coordonner, à faire se mouvoir, à pousser, et autres choses physiques de la vie, est précieuse. Vous n’êtes pas simplement une âme en incarnation. Vous êtes un corps en incarnation, et un mental en incarnation. Et tous ces facteurs s’entremêlent pour créer l’expérience d’une incarnation.

Cependant, en termes d’évolution spirituelle, cela se fait presque complètement à l’intérieur de la conscience. L’âme qui a choisi d’être élevée dans une famille qui pratique une vie spirituelle, non pas seulement l’acte spirituel d’aller à l’église, à la synagogue ou au temple, mais la spiritualité de chaque jour, aura la meilleure opportunité, en tant que jeune personne, de vivre dans la conscience tout autant que dans le mental.

Quand un enfant voit sa mère et son père en prière, en méditation, ou faisant du volontariat pour nourrir les sans-abri à la mission de la ville, ou bien en train de construire une maison avec d’autres entités aimantes pour qu’une famille sans maison puisse être abritée, cet enfant-là fait l’expérience de vivre en conscience parce qu’il imite le comportement de ses parents. Il y a un grand vide chez les enfants qui sont élevés sans référence à des choses de l’esprit, dans le quotidien.

Un autre grand instructeur de la conscience est la solitude dans la nature. La nature est un grand instructeur et une grande ouvreuse du cœur. Il n’y a pas besoin de trier et classer ce dont il est fait expérience dans la nature. Il n’y a pas besoin de parler des caractéristiques et du nom latin de tel papillon ou de tel arbre. Il y a absorption de la nourriture spirituelle de l’expérience de la terre, du vent, du feu et de l’eau. Il y a la compagnie de l’arbre et du crapaud, du lapin et du renard. Et tous ces compagnons ouvrent et développent la conscience.

Quand une âme en incarnation n’a pas eu ces avantages précoces, alors quand elle s’éveille elle aura besoin de trouver dans les pages de livres ou dans la sagesse d’un professeur ou d’un instructeur aimé, ou d’une ressource similaire, la porte qui ouvre la conscience.

Quand un instructeur est assez fort dans la foi, et que l’élève de cet instructeur développe suffisamment de dévotion et de confiance dans cet instructeur, alors il peut, en la présence de cet instructeur, ouvrir sa conscience de la même façon que son professeur.

Ceux qui suivent le Bouddha, Jésus le Christ, Zoroastre, Allah et son prophète Mohammed (béni soit Son nom), ont un avantage infini en ce sens qu’ils peuvent prendre un raccourci vers un état d’esprit, cet état d’esprit étant la conscience, dans lequel la foi devient naturelle.

La clé pour devenir capable d’absorber de la sagesse sans la nécessité de l’expérience pure et dure est la foi qui est développée, peut-être pas dès l’abord en le Créateur ou la Création, ni en le bon fonctionnement d’un plan parfait, mais la foi en l’enseignant, en l’instructeur, en le gourou. Car le gourou vit dans la foi, il exprime et agit par raison de foi, et le gourou est devenu transparent à la foi qui le parcourt, de sorte que l’élève, quand il fait confiance à l’enseignant et entre dans l’univers de cet enseignant, devient lui aussi capable de faire appel à la faculté de foi, car sa conscience est devenue congruente avec la conscience de son professeur.

Dans les densités supérieures à celle-ci il y a toujours cette énergie entre l’élève et l’instructeur, entre l’instructeur et l’élève, chaque relation constituant un tout dynamique, de sorte qu’alors l’enseignement est suffisant et les voies de la sagesse sont apprises, au niveau énergétique, en même temps que la compassion profonde et l’amour inconditionnel.

Cependant, mes amis, en ce moment vous faites l’expérience de la troisième densité. Et du fait qu’il n’est pas du tout évident que soit présente, outre l’intellect, la faculté de conscience, de nombreuses entités devront s’éveiller à cause d’événements survenant dans leur vie, qui constituent de grands défis et provoquent en eux des traumatismes.

Ceci est nécessaire parce que, à moins que le jeune cœur n’ait été amolli par l’exposition à la conscience, l’intellect forme une coque dure autour de la conscience et, pour que la conscience qui est à l’intérieur puisse s’éveiller, cette coque dure doit être brisée, et cela ne peut se faire que par le traumatisme et la souffrance.

Pour beaucoup, c’est à la fin d’un grand traumatisme que pointe la lumière, que le cœur s’ouvre et que peut commencer l’apprentissage dans le sens spirituel de l’incarnation. Tout comme la barbe1 du blé doit être battue pour que l’amande tendre qui se trouve à l’intérieur puisse être récoltée, ainsi le récalcitrant intellect doit être battu par de profondes émotions, douleurs, souffrances, chaque expérience étant bien sûr unique à la personne, afin que la conscience qui se trouve à l’intérieur puisse finalement être appréciée et encouragée par le ‘soi’ à s’épanouir et prospérer.

D’où vient la foi, mes amis? Il est illogique de croire que tout est bien quand il est manifeste pour l’intellect qu’il y a des imperfections partout. Cependant, l’intellect a beau être futé, ses fruits inclinent au cynisme, au doute, à la négativité et à la crainte, tandis que les qualités de la conscience sont les qualités du Créateur infini unique, dont l’essence et l’être sont l’amour inconditionnel.

En demeurant dans la conscience, l’expérience tout entière d’être un ‘soi’ en incarnation est transformée. Le grand « I » de l’intellect avec ses choix, ses occasions, et son astuce, devient un grand « I » de cœur, un grand « I » de conscience Christique ou de conscience de l’amour. Et une partie de cette conscience est la foi.

Dès lors, mes amis, entrez dans l’enceinte de la foi lorsque vous rencontrez la nécessité d’apprendre une leçon orientée vers la spiritualité, car en général ce genre de leçon vous arrive dans l’obscurité et la difficulté. En de tels moments il est tentant de se réfugier dans la relative sécurité de l’intellect, là où il n’y a ni paradoxe ni mystère, mais seulement une progression linéaire de choses apprises et de choses comprises.

Mais s’il y a un souhait de progresser spirituellement, accrochez-vous à la conscience qui vous offre la faculté de foi. Car si vous savez que tout est bien et que le divin plan de votre incarnation fonctionne parfaitement, alors vous pouvez affronter même les circonstances les plus dures et lui demander les présents qu’il apporte. Vous pouvez coopérer avec sa forme en vous en approchant et en y entrant plutôt que de vous en éloigner ou de rester autour. Et dans cette coopération une transformation se produit, et la nuit obscure de l’âme cède devant l’aube glorieuse, devant le lever d’une paix nouvelle, d’une force nouvelle, d’une sûreté nouvelle.

Et si vous êtes quelqu’un qui souhaite offrir à d’autres les dons de la conscience, cela ne se fait pas par des discours. Mais vivez ce que vous souhaitez enseigner et dans votre être inarticulé qui explose d’amour, il y a ce qui parlera à ceux que vous souhaitez aider. Ne vous laissez pas séduire par l’ingéniosité de l’intellect car vous ne convaincrez alors jamais quelqu’un du royaume des cieux. Soyez de la conscience, partagez de la conscience, laissez le silence croître comme il le veut dans votre relation. Et soyez assuré que ce qui est en vous, qui passe par vous en provenance du Créateur, touchera et enseignera de manières trop profondes pour être mises en mots mais tellement plus puissantes!

Nous remercions ceux connus comme Jim et J pour cette question, et nous voudrions demander s’il y a à présent une question subsidiaire à celle-ci. Nous sommes ceux de Q’uo.

Pas en ce qui me concerne, Q’uo.

Nous sommes ceux de Q’uo, et nous voudrions demander s’il y a à présent une autre question. Nous sommes ceux de Q’uo.

[Pas d’autres questions]

Nous sommes ceux de Q’uo. Le silence qui résonne dans ce cercle de recherche indique que nous avons épuisé les questions disponibles à notre discussion en ce moment. Nous confessons que nous regrettons qu’il n’y ait pas davantage d’opportunité de converser avec chacun de vous, car c’est un honneur et un plaisir que d’interagir avec vous. Nous vous remercions encore pour l’opportunité de partager nos humbles pensées avec vous.

À présent nous voudrions laisser cet instrument et ce groupe dans l’amour et dans la lumière du Créateur infini unique. Nous sommes ceux connus de vous comme étant le Principe de Q’uo. Adonaï. Adonaï vasu borragus.


  1. Certaines variétés de blé sont munies de longues arêtes ou barbes.